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15 Thursday April 2004 Si comme moi vous avez lu 1984, moebius ou un autre auteur de littérature d'anticipation, vous vous êtes peut être déjà demandé à quel point leurs visions du monde de demain s'inspirait de réalité vécue. De nos jours, pas besoin de se plonger dans les ouvrages de science-fiction pour trembler intérieurement devant les perspectives d'un monde déshumanisé. Depuis exactement trente ans, le système économique fondé sur la consommation croissante des masses productives peine à attirer le chaland. S'en suivent la multiplication des agressions publicitaires, la propagation des débits publics d'images et la rationnalisation des sources d'information par les industriels. Pourtant les réactions de rejet se multiplient et de plus en plus d'entre nous contribuent à l'idée qu'un autre monde est nécessaire. Qu'à cela ne tienne! Avec l'activation d'un nouveau péril mondial (celui du soulèvement des masses prolétariennes s'étant essouflé depuis le rachat du stalinisme par les démocraties libérales) en la personne du barbare islamiste, on peut s'assurer de la collaboration des masses laborieuses à leur propre asservissement. Comme la parfaitement démontré Castoriadis dans ses ouvrages sur la montée de l'insignifiance ou le morcelement du monde, la participation du demos au jeu capitaliste n'est qu'une fiction ; le système s'entretient tout seul et s'approprie les techniques de contrôle bureaucrate du stalinisme pour empêcher le rassemblement des énergies de résistance. Dès lors, le citoyen est face à un choix décisif : attendre l'arrivée du pire, voire y contribuer en espérant que le système de concentration du capital s'écroulera faute d'adversaires, ou réactiver des formes de résistance de proximité. Il est temps car du côté des pouvoirs publics français et européens on ne lésine pas sur les moyens pour limiter les moyens d'actions des citoyens sur le modèle du petit frère americain et de son Patriot Act. Pour commencer, il peut être utile de prendre connaissance du développement des banques de données dont les assureurs, les banquiers, les employeurs et j'allais oublier les policiers pourront disposer dans quelques semaines, mois ou années sans aucun contrôle de la part des citoyens. le débat sur l'économie numérique :
les restrictions programmée de la loi informatique et liberté
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